d’autres exercices pour

Les athlètes paralympiques sont sans nul doute de grandes sources d’inspiration; cela dit, vous n’êtes pas tenu d’atteindre un tel niveau d’excellence pour jouir des bienfaits de l’activité physique. Voici quelques trucs (parfois assez originaux) à mettre en pratique au quotidien pour mener une vie active.

« La relation que la personne handicapée entretient avec l’activité physique dépend de l’âge auquel apparaît son handicap, explique David Legg, le président du Comité paralympique canadien. Lorsqu’un enfant est handicapé depuis la naissance ou depuis son plus jeune âge, il apprend en grandissant à intégrer l’activité physique dans sa vie comme tous les autres enfants. En revanche, un adulte qui subit une lésion à la moelle épinière, qui est frappé par une maladie susceptible de l’affaiblir ou de perturber sa motricité ou qui vient de subir une amputation éprouvera peut-être de la difficulté à se mettre ou à rester en forme. Or, non seulement ces deux objectifs sont réalistes, mais en plus, ils sont réalisables. »

Reprenez confiance en vous

C’est à l’école ou au sein d’un club qu’un enfant handicapé apprend à surmonter les difficultés liées à la pratique d’une activité physique. Vous devrez certainement, vous qui êtes adulte, corriger les facteurs émotionnels qui vous empêchent de faire de l’exercice.

Par exemple, il se peut que vous ne soyez pas encore prêt à enfiler un maillot de bain et à aller à la piscine, parce que vous n’assumez pas encore votre handicap ou votre apparence physique. Dans ce cas, optez pour d’autres activités qui vous redonneront confiance en vous. Une fois que vous aurez repris des forces et recouvré certaines capacités, vous pourrez explorer de nouvelles activités ou revenir à vos anciennes amours.

« Qui a dit que vous deviez vous procurer des articles de sport sophistiqués? L’essentiel, c’est que vous fassiez une activité physique, un point c’est tout », précise David. Vous pourriez tout simplement :

  • Faire du jardinage
  • Faire le tour du quartier, que vous soyez en fauteuil roulant ou non
  • Faire une partie de badminton dans la cour
  • Faire du curling

Des lignes directrices pour optimiser l’exercice

« On ne dispose pas de directives précises pour les personnes handicapées en matière d’activité physique, puisque les lignes directrices qui les concernent sont en cours d’élaboration, explique David. Cela dit, on sait d’après les Directives en matière d’activité physique publiées par le gouvernement du Canada et la Société canadienne de physiologie de l’exercice que tout bon programme de mise en forme doit comporter des exercices d’aérobie et de renforcement musculaire. » Rappelons que vous devez consulter votre médecin avant d’entreprendre un nouveau programme de mise en forme. Si vous ne savez pas par où commencer ni à quel rythme progresser, demandez-lui ou demandez à votre physiothérapeute de vous orienter vers un entraîneur qui a l’habitude de prendre en charge des personnes handicapées.

Voici quelques suggestions pour vous aider à partir du bon pied :

Exercices d’aérobie

Objectif : 2,5 heures par semaine (même si chaque séance ne dure que 10 minutes); activité modérée ou intense

  • Marche rapide
  • Jogging
  • Course en fauteuil roulant ou utilisation d’un maindalier
  • Exercices aquatiques
  • Ski de fond
  • Mouvements vigoureux avec les bras (si vous ne pouvez mobiliser ni les muscles de vos cuisses ni vos fessiers)

Exercices de renforcement des muscles et des os

Au moins deux fois par semaine; vous devriez ressentir une fatigue musculaire après avoir répété l’exercice huit ou dix fois

  • Poids et haltère (si vous ne pouvez pas tenir les haltères, attachez des poids pour les chevilles à vos poignets)
  • Bandes élastiques
  • Appareil de musculation (il existe des modèles adaptés à divers types de handicaps qui sont munis de sangles, de poulies et d’anneaux en D).

Plus on est de fous, plus on rit

« Les personnes handicapées auraient tort de faire une croix sur l’activité physique, rappelle David. Certes, elles doivent parfois changer d’activité (par exemple délaisser le golf au profit de la natation) ou procéder à certaines adaptations, mais rien ne les empêche de faire de l’exercice. »

Pourquoi ne pas vous inscrire à un club de sport adapté? C’est un bon moyen de se mettre en forme, de se lancer des défis, d’explorer de nouvelles activités sportives et de faire des rencontres intéressantes. En outre, c’est l’endroit idéal pour découvrir comment d’autres personnes handicapées sont parvenues à adapter leur équipement sportif ou leur technique à leurs besoins.

Le Comité paralympique canadien a dressé une liste exhaustive des clubs de parasport canadiens. Voici quelques exemples d’activités qui pourraient vous intéresser :

  • Tir à l’arc
  • Badminton
  • Pétanque
  • Canoë/kayak
  • Cyclisme
  • Karaté
  • Voile
  • Volleyball assis
  • Ski alpin et ski de fond
  • Hockey sur luge
  • Tennis de table
  • Danse en fauteuil roulant
  • Escrime en fauteuil roulant

« Il apparaît de plus en plus que les bienfaits de l’activité physique sont illimités, conclut David. On peut en dire autant du nombre d’activités physiques auxquelles peuvent s’adonner les personnes handicapées. »